Etre citoyen à Athènes dans l'Antiquité: heures 3&4 par Stéphane D.

Publié le par Stéphane Descombaz

En effet on constate qu’au début du Ve siècle à Athènes, la démocratie devient la norme de référence (doc 1p 18).

 

 

C.                Les institutions de la démocratie athénienne. Doc 3 p 19 (ou poly) : pp. 18-19

 

Question 1: Regroupez certaines institutions et présentez les pouvoirs dont elles disposent. Vous pouvez vous aider de la page 18 du manuel.

Question 2 : pour chaque groupe dîtes à quel pouvoirs elles appartiennent ?

Question 3 : De quoi dépendent tous les pouvoirs ?

Question 4 : pourquoi le tirage au sort a-t-il une place aussi importante ?

Question 5 : Quel rôle joue la religion dans la démocratie athénienne ?

 

Réponses :

Question 1à réponse :Groupe 1 : Les stratèges (chefs militaires et politiques) et les archontes (jugent les affaires familiales et président les cérémonies religieuses, très important) appartiennent au pouvoir exécutif. Pour être élus ils doivent avoir plus de 30 ans.

Groupe 2 : L’Aréopage (survivance tribunal ancien, juge les crimes concernant les citoyens) et l’Héliée (juge toutes les affaires sauf les crimes) forment le pouvoir judiciaire.

Groupe 3 : l’Ecclesia et la Boulé forment le pouvoir législatif. L’Ecclesia proclame les lois qui sont gravées ensuite pour la mémoire de la cité. La Boulé prépare les travaux de l’Ecclesia.

 

Question 2à réponse : Tous ces pouvoirs proviennent de l’Ecclesia (Assemblée du peuple, des citoyens). On parle pour Athènes de démocratie directe (même si cela peut être nuancé). On constate aussi une séparation des trois pouvoirs mise en place pour éviter la tyrannie.

Le tirage au sort a une place importante car il est le reflet de la volonté des dieux. Surtout le tirage au sort doit permettre une rotation dans les fonctions et éviter que certains hommes n’accaparent pas tout le pouvoir.

La religion a une place importante car elle est au centre de la vie civique, c’est elle qui commande la désignation des magistrats. Si on laisse les dieux choisir, c’est un signe de l’importance qu’on leur accorde.

 

Conclusion I : la démocratie athénienne s’est mise en place progressivement. Solon a ouvert la voie en instaurant l’isonomie, c'est-à-dire l’égalité de tous devant la loi en – 594. Cependant c’est grâce aux réformes de Clisthène que la démocratie a pris réellement forme au début du Ve siècle. Mais cette démocratie était imparfaite car l’accès à la citoyenneté était restreint.

 

 

  

 

II. Citoyens et non-citoyens à Athènes.

A.   Des citoyens en petits nombres :

1.      Devenir citoyen athénien(doc 3 p 17 : « comment devient on citoyen à Athènes », Aristote, Constitution d’Athènes) :

Question 1 : Comment devient on citoyen athénien ?

Question 2 : comment pouvez vous qualifier ces conditions et qu’en déduisez vous sur le nombre de citoyens à Athènes au Ve ?

Question 3 : quels sont les points communs et les différences entre la citoyenneté athénienne et la citoyenneté française d’aujourd’hui ?



Réponse 1
 : Les conditions requises pour être citoyen sont de 3 types :

1/ Conditions de naissance : être né libre, d’une union légitime donc, et de parents citoyens athéniens. De 2 parents athéniens depuis la loi de Périclès de 451.

2/ Conditions administratives : à 18 ans inscriptions des jeunes gens sur la liste des dèmes, après vérifications par la communauté (vote)

3/ Conditions militaires : le jeune citoyen accomplit son service militaire (éphébie) pour une durée de 2 ans. On lui apprend alors à manier les armes et à combattre en ordre pour savoir défendre sa cité en cas de guerre.

Réponse 2 : les conditions sont donc draconiennes. Elles filtrent l’accès à la citoyenneté. Les citoyens forment donc un groupe restreint et fermé. Au Ve siècle on comptait entre 25.000 et 45.000 athéniens sur une population qui devait compter 400.000 habitants, soit plus ou moins 10% de la population seulement.

Réponse 3 : points communs : être né de parents citoyens, être libre.

Différence : plus besoin de service militaire aujourd’hui pour les hommes (depuis 1995).

B.   Les non-citoyens : pp 22-23 du manuel

1.     Les femmes :

Texte de Xénophon distribué Economique, VII, 22-25.

Faire les 3 questions :

Réponse question 1 : les responsabilités de la femme selon Xénophon sont :

_  ménagères : tenir la maison, garder les provisions, prendre soin de l’intérieur. (ligne 6).

_ familiales : faire des enfants, s’en occuper (lignes 7-8). Depuis la loi de 451 les femmes transmettent la citoyenneté au même titre que les hommes, même si elles sont dépourvues de droits civiques.

Réponse question 2 : La place de la femme dans la société semble réduite car celle-ci reste cantonnée à la maison.

Réponse question 3 : Xénophon justifie la place de la femme dans la société par la religion. Ce serait « la divinité » qui aurait modelé la femme ainsi, de façon moins parfaite que l’homme.

 

Texte de Xénophon 4 p 23 : le rôle de la femme selon Xénophon :

Question 1 : A quel âge est elle donnée en mariage à son mari dans le texte ? (15 ans)

Question 2 : La femme participe t’elle à la vie religieuse de la cité ? (oui : sacrifices et prières).

Trace écrite : La femme reste toute sa vie sous la dépendance d’un kyrios (seigneur), qui est tout d’abord son père, puis son mari. Elle n’a  pas de droits civiques, ni civils (posséder la terre, transmettre un patrimoine) même si elle peut  transmettre  la citoyenneté à partir de -451. La femme était donc pour les grecs un être mineur (au sens juridique du terme) qui se contentait de mettre au monde les enfants, et de s’occuper de la maison. A l’intérieur de cette maison, une pièce séparée des hommes lui était réservé : le gynécée Cependant sur le plan religieux les femmes jouaient un rôle important.

 (cf gynécologue, androgyne pour gynécée)

 

  

2.     Les métèques : définition : Un métèque est un étranger à la cité, avec des droits restreints, et qui paie un impôt spécial, le metoikion.

Texte du Pseudo-Plutarque : « Un riche métèque, Lysias » extrait de la Vie des orateurs, 1-43, p. 23.

Question 1 : réponse : Lysias est né et a grandi à Athènes, son père était un syracusain. Il fût expulsé après la prise de pouvoir des 30, et il participa financièrement (2000 drachmes et 200 boucliers) et personnellement (recrutement de mercenaires) à la mise en place d’une expédition pour faire tomber ce régime aristocratique.

Question 2 : réponse : Lysias n’est pas devenu citoyen, car n’ayant pas deux parents athéniens, il dut demander l’octroi de la citoyenneté par un décret. Or il y eut un vice de forme (décret d’octroi citoyenneté pas passé devant la Boulé) qui a conduit a casser la décision d’octroi de la citoyenneté athénienne à ce personnage.

Question 3 : réponse : cela montre les difficultés pour accéder à la citoyenneté, l’importance de la loi et les affrontements entre citoyens (entre un gouvernement aristocratique, et un gouvernement démocratique emmené par Thrasybule).

 

Trace écrite : Les métèques n’avaient pas de droits politiques car ils étaient représentés dans la cité par un citoyen. Leurs droits civils étaient restreints : impossibilité de posséder la terre ou de se marier avec une athénienne, c’est pourquoi ils étaient souvent marchands ou artisans. En de rares occasions, grâce à un vote de l’Assemblée (Ecclésia) ils pouvaient être faits citoyens par décrets. En contrepartie ils pouvaient aussi être vendus comme esclaves en cas de dettes ou de fraudes.

 

 

C.   Les non-libres : les esclaves : ils se définissent de manière négatives : ce sont ceux qui appartiennent à la catégorie des non-libres.

Texte d’Aristote sur « la condition des esclaves » , La Politique, (daté de -330 = fin du IVe siècle av JC) :

Question 1 : Dîtes quels mots utilise Aristote pour définir ce qu’est un esclave. Donnez votre référence avec la ligne du texte à laquelle vous vous référez.

Réponse question 1 : Pour Aristote l’esclave est une « propriété animée » (ligne 1), ou un « animal »quasiment  (ligne 8).

 

Question 2 : Comment Aristote justifie t’il l’esclavage ? Dîtes à quelles lignes vous vous référez.

Réponse question 2 : L’esclavage existe parce qu’il est nécessaire (ligne 8 et 9) et naturel (lignes 10 et 11 et 14-15).

 

Question 3 : Comment devient on esclave selon Aristote ? Dîtes à quelles lignes vous vous référez ?

Soit par nature (lignes 14-15), soit par la guerre (lignes 20-21).

Question 4 : A quoi sont aptes les esclaves selon Aristote ? A quoi sont aptes les hommes libres ?  Quelles sont les expressions employées dans le texte ? Expliquez les en quelques lignes.

Réponse question 4 : Les esclaves servent aux « tâches nécessaires » (ligne 12), c'est-à-dire certainement aux tâches manuelles : « nécessité de la vie physique » (ligne 8), travaux agricoles, nécessaires à la survie de l’homme. Peut être aussi dans l’artisanat, car ce sont là des tâches manuelles, que les grecs considéraient comme indignes des citoyens. Le travail manuel était en effet pour eux avilissant, c’est à dire dégradant car il empêchait l’homme de se consacrer à la vie de sa cité.

Au contraire des esclaves, Aristote pense que les hommes libres sont « aptes à la vie politique » (ligne 13). C'est-à-dire à la participation à la vie de la cité, aux différentes assemblées, fêtes religieuses et théâtrales. La participation à la vie de la cité était un idéal pour les grecs dans l’Antiquité, et elle a été rendue possible grâce au travail des esclaves, qui a libéré du temps pour les citoyens.

Trace écrite : L’esclave était considéré comme une sorte de « propriété animé » qui n’avait aucun droit. Cependant il pouvait parfois être affranchi par son maître, c'est-à-dire qu’il retrouvait une condition d’homme libre.

 

 

 

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